Implication corporelle et résonances dans le métier d’éducateur social Prévention burn-out


Pourquoi le métier d’éducateur est il si impliquant ? Et parfois si sujet à divers aléas comme burn-out, crises, changement d’orientation professionnelle ?

Le métier d’éducateur est impliquant car :

  • L’exercice de ce métier ne porte que très peu d’outils médiatisant l’interaction. Il n’y a pas de technique, d’instrument, de « geste ostéopathique ou physiothérapeutique », de carnet d’ordonnances médicales. Le principal voir seul « outil » de l’éducateur est lui-même.
  • Le facteur espace contribue à l’implication. L’éducateur se déplace et passe son temps chez les résidents. Il ne peut, comme le thérapeute par exemple, créer un espace ressource à son image. Il travaille chez les résidents.
  • Le facteur temps est prépondérant. L’éducateur n’est pas comme le thérapeute qui passe maximum 90 minutes avec une personne précise. Il va être amené à rester de nombreuses heures par jour en présence de résidents qui peuvent par moment adopter des attitudes éprouvantes pour le professionnel ou, par jeu de résonances, éveiller des états, sensations, émotions confrontantes pour lui.
  • La réalité d’être en présence de population comme enfants ou personnes en situations de handicaps, personnes qui ont la plupart du temps une sensibilité si exacerbée qu’elles en deviennent capable en une fraction de seconde de sentir comment est l’éducateur, appelle de manière obligatoire une attitude de congruence. Le résident ou l’enfant qui « nous cherche » le fera jusqu’au moment où il nous trouve, où il trouve une congruence en nous.
  • Entrer dans une intention de devenir éducateur est lié aux valeurs que porte la personne. Ces valeurs, souvent associées à un mythe du « parfait éducateur », créent fréquemment une croyance de se devoir d’être disponible de manière totale, souvent au détriment de sa personne et de l’écoute de ses besoins.

 

Différents facteurs qui peuvent fragiliser une personne, un système nerveux, une santé.

De ce fait, il me paraît absolument essentiel de rencontrer, parfaire, prendre soin de cet « outil » que nous sommes dans la relation éducative, de ces résonances omniprésentes dans toute relation et interactions.

Etre en relation d’aide, entrer en interaction sous-entend mettre en présence de l’autre l’ensemble de ce que je suis, ensemble « d’outils » intrinsèquement liés à mon identité professionnelle et développés en formation mais aussi ensemble de particularités ou de singularités liées à mon histoire, à mon trajet de vie, à ma personnalité.

Etre en empathie, développer la possibilité d’être à l’écoute d’autrui, sous-entend avant toute chose d’être en présence de soi-même. Entrer dans un projet éducatif, amène un mode étymologiquement « sympathique », à savoir être ensemble dans un jeu de co-présence et de résonances.

 

Dans l’espace de ces cours, je propose une approche théorique et expérimentale de thèmes comme :

  • la validité de nos résonances en interaction non verbale
  • les ressources à développer pour éviter le débordement
  • le vécu de chacun des distances interpersonnelles proxémique
  • la communication non verbale
  • la notion de toucher et d’être touché,
  • les résonances face à l’agressivité ou à la violence,
  • les différentes notions de contenant (sonore, verbal, tactile, médiatisé par un objet).

Il sera fait une place importante aux vécus et ressentis de chacun et de chacune mis en lien avec leurs expériences professionnelles.

 

Le format idéal pour ce cours est :

  • Un groupe de maximum 20 participants pour assurer la qualité de l’échange.
  • Une salle suffisamment grande et calme permettant le mouvement et l’expression.
  • Un minimum de 16 heures d’enseignement.
  • Un matériel simple (tapis de sol pour s’asseoir).